Un petit mot face à cette croyance qui a émergé dans l’Education Nationale il y a quelques dizaines d’années et qui y est bien ancrée :
La récompense ne doit pas être extrinsèque mais intrinsèque : l’enfant doit trouver en lui sa récompense.
Le seul fait de réussir son exercice de mathématiques ou sa dictée doit procurer à l’élève assez de plaisir et de motivation pour continuer ses efforts… Voilà pourquoi on a supprimé en France les notes, les médailles, les diplômes, les certificats…
Les Etats-Unis, le Japon, le Royaume-Uni comme d’autres pays ont choisi la direction opposée car ils estiment que toutes ces formes de gratification renforcent l’estime de soi et la confiance en ses capacités académiques. Les élèves peuvent se sentir encouragés à travailler dur et à exceller lorsqu’ils sont récompensés pour leurs efforts et leurs réussites.
En éradiquant tout cela de nos écoles françaises, on voulait également éviter la compétition entre les élèves qui peut être malsaine, ce qui est vrai, mais n’a-t-on pas été un peu trop loin ?
La récompense intrinsèque : une utopie ?
Nous ne sommes pas des grandes pédagogues, mais nous observons juste que l’homme est ainsi fait : il ne fournit un effort intellectuel ou physique que s’il obtient quelque chose en retour en guise de récompense.
Alors oui, cela peut être une récompense intrinsèque comme un beau corps s’il fait des heures de pompes tous les jours, ou le plaisir de savoir jouer du piano s’il s’est lancé de son plein gré dans des cours, car sensible à la musique…
Mais si cet effort lui est demandé par une autre personne, voire même la société, il attend sa récompense : une médaille au J.O par exemple, un salaire…Et c’est précisément cette reconnaissance qui lui permettra de rester motivé et d’aller plus loin. De même qu’un adulte n’irait pas travailler sans salaire, un enfant n’ira pas travailler sans une forme de récompense.
Et pour les enfants ?
Pour les enfants, c’est donc exactement pareil. Aucune différence. Sauf que la récompense doit être à la mesure de leur petitesse ! On ne leur donne pas un salaire, pas même une pièce : quelques points, quelques gommettes suffisent pour les récompenser de leur travail, un petit cadeau ou moment de qualité. Cela suffira à combler leur réservoir émotionnel pour leur donner envie d’aller plus loin. Car derrière toutes ces formes de récompenses, il y a l’amour et on sait combien l’affect est Ô combien important dans le processus d’apprentissage !
(cf notre article précédent sur les langages d’Amour des enfants)
La place du jeu dans les apprentissages
Le jeu est une excellente formule d’apprentissage pour les enfants : il y a toujours quelque chose à gagner à la clé !
Quelques points qui donnent envie de se battre, se surpasser, se concentrer, s’écouter les uns les autres, apprendre…
D’ailleurs, avez-vous remarqué que lorsqu’on on ne compte plus les points de la partie, plus personne ne veut jouer bizarrement ?
La récompense, on est pour !
Chez Astres et Cie, on appelle cela la pédagogie positive ! Bien utilisées, les récompenses peuvent jouer un rôle important dans la motivation, la valorisation des réalisations et le soutien à la discipline, mais il est également essentiel de les intégrer de manière réfléchie pour éviter les effets indésirables.
Pour cela, quelques conseils pour trouver des récompenses lorsque vos enfants accumulent 100 points avec leur Etoilium :
- Choisir une récompense adaptée à l’âge de son enfant
- Choisir une récompense inspirée de son langage d’Amour
- Choisir une récompense raisonnable par rapport au travail fourni (pas besoin d’en faire trop pour faire leur joie !)
- Définir avec votre enfant « le petit contrat »
- Vous tenir à ce que vous avez promis !
A vous de jouer !